Gréements
Le canoë à voile était autrefois très en vogue, avant l’apparition des
dériveurs populaires, plus faciles et plus performants. On redécouvre aujourd’hui
ses attraits : aussi simple et rustique que le canoë lui-même, le canoë à voile
joue avec le vent au lieu de le subir et ajoute une dimension à vos randonnées en
fleuves, lacs ou estuaires (il reste limité à 300 m du rivage en mer), et à la fin de
la rando il retourne sagement sur votre galerie de voiture ! Deux kits gréement, se
rangeant dans votre canoë, étaient proposés jusqu'en 2011 par le chantier, ils seront
dès que possible proposés en plan pour construction amateur par le bureau d'études.
1- Trimaran à flotteurs (30L
chacun, Long. 2m), voile latine 6 m² et gouverne à la pagaie : il permet de
naviguer sur les hauts fonds (nombreux sur des fleuves comme la Loire) beaucoup plus
facilement qu’avec des dérives et un safran, et sans risque de dessalage !
2- Voile latine 4m² et
dérives latérales auto-pivotantes, gouverne à la pagaie.
Equipement complet d'un canoë en canoë à Voile, avec deux flotteurs
faisant office de dérive et une voile latine.
Les photos sont prises avec un Ricochet 4.90. L'ensemble du kit se plie et
se range dans le canoë, l'ensemble pèse alors 50 kg et s'installe toujours sur la
galerie de voiture. Nous avons effectué 3 Allers-Retours Bourgogne-Bretagne ainsi
chargés (sur une ZX) et pouvons donc témoigner que le transport est sans problèmes !
Sur la Loire au près |
Au bon plein |
Vent de travers |
Grand largue |
Equipement complet d'un canoë en canoë à Voile latine, avec deux
dérives pivotantes.
Les photos sont prises avec un Migrateur 4.10, il s'agit ici d'un
prototype avec voile de 3 m², nous en avons fait une version 4m² à partir de 2010.
L'ensemble du kit se range dans le canoë. Les dérives sont montées sur un bras pivotant
(charnières inox, fixation par pinces sur les plats-bords), avec un élastique de rappel
et un bout de relevage. Elles remontent automatiquement au moindre talonnage, ou en tirant
sur le bout. Cette caractéristique, associée à un faible tirant d'eau des dérives,
rend possible la navigation sur hauts fonds. La voile, au centre de gravité très bas,
présente peu de risque de chavirage. Enfin, la vergue ferrée peut servir de perche.
Quelques détails...
Arrivée sur la plage lors des fêtes de Douarnenez 2002. On voit bien la voile: 6m²,
coupe droite verticale, en polyester ecru, simplement enverguée sur l'antenne, qui se
plie en deux pour être rangée dans le bateau (avec ou sans voile) avec le mat, les bras
de liaison et les flotteurs. |
Départ au bon plein face aux vagues. un bon appui sur le flotteur sous le vent permet de
bien remonter au vent |
En mer, les Canoës sont considérés par la règlementation comme des engins de plage
(limités à 300m). Qu'à cela ne tienne, envahissons les plages et les eaux intérieures
! |
Embardée en fin de surf par force 4 (1 ris dans la voile). Le volume du flotteur évite
de se faire surprendre, la vague passe sous le bateau sans le faucher du fait de l'absence
de dérive. |
En voguant au grand largue vers la plage ... |
Détail du flotteur: contreplaqué cousu-collé imprégné d'epoxy et vernis, Longueur 2m,
largeur 20 cm, volume 30 L, rempli de mousse de flottabilité, bande molle en laiton. Les
deux bras de liaison sont distants de 600 mm.La fausse dérive asymétrique sous le
flotteur est un des grands intérêts du système, puisqu'elle permet les arrivées de
plages sur le sable et la navigation sur les hauts fonds (nombreux sur les grands fleuves
comme la loire ou les estuaires) sans talonner. |
Détail de la tête de mât |
Détail du gouvernail: une innovation simple et amusante, sur le principe de la pince à
linge articulée: clipsée, la pagaie sert de gouvernail, elle se déclipse d'une simple
poussée pour pagayer ou la mettre de l'autre coté (on gouverne plus confortablement sous
le vent). Fini les complexes et encombrants safrans relevables. |
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